Le statut de micro-entrepreneur, une vraie fausse bonne idée ?
Pour beaucoup de futurs entrepreneurs, le statut de micro-entrepreneur (ou auto-entrepreneur) apparaît comme étant LE statut idéal pour débuter leur entreprise.
En effet, il est rapide, peu coûteux, à mettre en place et à dissoudre, si besoin. Et, pour les récalcitrants de la paperasse, c’est du pain béni ! 😉
Pourtant, de part notre expérience, aussi bien en création d’entreprise qu’en accompagnement de futurs entrepreneurs, ce statut ne serait optimal que dans un seul cas : si l’on est salarié en parallèle.
En effet, dans ce cas, on bénéficie de la couverture sociale de l’activité salariée (du moins, tant que celle-ci reste l’activité principale), ce qui n’est pas négligeable.
Pour toutes les autres personnes, il y a lieu de se poser une série de questions (liste non exhaustive) :
- Ai-je des frais récurrents et, dans l’affirmative, à combien s’élèvent-ils mensuellement ? (1)
- Ai-je besoin d’un gros investissement au départ de mon activité, tel que : achat de matériel spécifique, ordinateur, licences informatiques, véhicule plus récent ou adapté car mon activité nécessite que je parcoure beaucoup de kilomètres ?
- Quel est mon besoin en protection sociale ? Ai-je souvent des frais médicaux ? Suis-je souvent en incapacité de travail ? (2)
- Etc.
Si votre démarrage d’activité demande beaucoup d’investissements financiers ou si vous souhaitez être bien garanti par le régime social ou si vous souhaitez percevoir vos ARE tout en laissant la totalité de votre chiffre d’affaires sur les comptes de votre entreprise afin de permettre que les frais courants soient supportés par l’entreprise et non par vos deniers propres, il y a alors lieu de s’interroger si le statut d’auto-entrepreneur est à envisager.
Sachez que de nombreux organismes/sociétés peuvent vous orienter, vous aider à prendre la décision qui soit en accord avec votre vision de l’entreprenariat. Par ailleurs, pour ceux ayant une reconnaissance de la qualité de travailleurs handicapés (RQTH), des aides financières peuvent vous être octroyées.
Larassure peut vous orienter vers ces organismes, vous aider à monter les dossiers administratifs.
Nous vous invitons à nous solliciter et nous vous accompagnerons dans vos démarches.
(1) dans le cadre de l’auto-entreprise, l’abattement forfaitaire oscille entre 34 et 71 % en fonction de l’activité. Il faut donc voir si mes frais récurrents mensuels (abonnements informatiques, frais de déplacement et d’hébergement etc, achat de produits ou de matériel) sont suffisamment couverts pas cet abattement.
(2) la protection sociale de l’auto-entrepreneur est limitée. Il y a des plafonds de cotisations versées à respecter pour percevoir des indemnités journalières. Les contrats de complémentaire santé et de prévoyance (qui couvre les arrêts de travail, l’invalidité, le décès), ne sont pas déductibles fiscalement puisqu’un abattement forfaitaire est en place.